La saison 2025 de Formule 1 commence à prendre un tournant inattendu. Exit les scénarios écrits d’avance, cette année, les outsiders prennent le micro. Et parfois, c’est un peu rock’n’roll.

Ce début de saison me régale. En tant que fan, j’adore quand la hiérarchie vacille, quand les favoris doutent et que les jeunes prennent le pouvoir sans demander la permission. Voir Piastri imposer son style avec autant de calme, c’est presque déroutant : il ne fait pas de bruit, il fait des résultats. Tsunoda aussi me surprend. J’ai souvent eu du mal à le prendre au sérieux, mais là, on sent qu’il est en train de tourner une page. Et puis Norris… je le sens à la frontière entre accomplissement et frustration. Il a tout pour gagner, il le mérite. Cette saison me donne enfin l’impression qu’on n’est plus dans une F1 formatée — on est dans une vraie série à rebondissements, et j’ai hâte de voir l’épisode suivant.

Piastri, le patron qu’on n’avait pas vu venir
Oscar Piastri ne parle pas beaucoup, mais ses résultats crient fort. Trois victoires en cinq courses, dont une à Djeddah d’une maîtrise glaciale, et une position de leader au championnat (99 points) : l’Australien joue maintenant dans la cour des très grands.
Les comparaisons fusent : Prost pour l’intelligence de course, Button pour la finesse. Même Alan Jones, champion australien 1980, y va de son compliment : « Ce gamin, c’est de l’acier sous un casque en carbone. »

Norris, entre frustration et promesse
Lando Norris n’a jamais semblé aussi proche… et aussi loin d’une nouvelle victoire. Avec sa McLaren affûtée et un pilotage plus mature, il se hisse régulièrement sur les podiums. Mais la gagne lui échappe encore.
De retour à Miami — théâtre de sa toute première victoire en 2024 — Norris déclare en rigolant à son ingénieur :

« J’ai encore le ticket de parking du podium de l’an dernier. Il est toujours valable ? »
Deuxième au général avec 89 points, Lando est dans le coup. Il ne lui manque qu’un déclic.

🔴 Tsunoda, le joker Red Bull qui ne rigole plus
Après des débuts en demi-teinte de Liam Lawson, Red Bull tente un pari audacieux : titulariser Yuki Tsunoda. Le Japonais, souvent qualifié de « talent brut sous tension », semble aujourd’hui en pleine évolution.
Deux apparitions en Q3, des batailles musclées mais propres, et une gestion bien plus calme de ses émotions. Horner dit de lui : « Il ne gueule plus dans la radio. Il mord sur la piste. »

Et ce que j’aime particulièrement cette année, c’est que chaque course devient imprévisible. On ne peut plus simplement parier sur une domination Red Bull ou une stratégie Mercedes bien huilée. Le peloton s’est resserré, les écarts sont infimes, et ça crée une tension permanente. On sent que chaque point compte, que chaque dépassement peut peser lourd dans la balance du championnat. C’est cette incertitude qui, pour moi, redonne toute sa magie à la Formule 1 : on est de nouveau devant notre écran avec le cœur qui bat, comme quand on était gamins.

Citation du paddock

« On pensait que 2025 serait une rediffusion. On a droit à une série originale. »
— Martin Brundle, Sky Sports

Sources :

Reuters F1

F1.com

Motorsport.com